Télémédecine : une option novatrice pour le traitement de l’obésité

L’obésité est un des fléaux de notre temps, que ce soit en France ou à l’échelle mondiale. En 2022, le surpoids concernait 2,5 milliards d’adultes et 390 millions d’enfants et d’adolescents dans le monde. Bien entendu, la France n’est pas épargnée par le phénomène, avec 19% de la population concernée. Si ces chiffres alarmants sont le résultat de changements majeurs dans nos modes de vie, de nouvelles solutions tendent aussi à émerger. C’est notamment le cas de la télémédecine qui pourrait s’avérer être une aide précieuse dans la prise en charge de l’obésité. Voyons ensemble, pourquoi et comment ?

L’obésité : un problème majeur de santé publique

Les chiffres mondiaux comme nationaux concernant l’obésité sont édifiants, comme nous l’avons vu en guise d’introduction. Mais au-delà des chiffres vertigineux concernant le nombre de personnes concernées par l’obésité, il convient d’aborder également ses conséquences concrètes en matière de santé publique. Ainsi, à l’inverse de certaines croyances, le véritable problème lié à l’obésité n’est pas d’ordre esthétique, mais sanitaire. En effet, il s’agit avant tout d’un facteur de risque déterminant dans la survenue de nombreuses maladies comme l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et coronariennes, le diabète de type 2 ou bien encore certains types de cancers (liste non exhaustive).

Comment la télémédecine permet-elle de traiter l’obésité de façon novatrice ?

Le surpoids et l’obésité à divers stades nécessitent un suivi médical particulier, notamment pour surveiller la survenue de pathologies liées à cette condition ou pour suivre ces dernières. Le suivi peut et doit même dans certains cas être fait de façon classique, en se rendant de façon plus ou moins régulière au sein d’une structure médicale adaptée. Toutefois, l’avènement de la télémédecine et plus particulièrement de la téléconsultation permettent désormais une nouvelle approche dans le suivi des personnes souffrant d’obésité. Tout d’abord, la télémédecine permet l’accès à des services médicaux par des patients rencontrant des difficultés à se rendre physiquement dans les lieux adaptés. Il peut s’agir de problèmes de mobilités dus à l’état de santé du patient, mais aussi de difficultés logistiques, notamment pour ceux vivant dans les déserts médicaux.

La téléconsultation permet à quelques exceptions près la même chose que les consultations classiques, dont notamment l’obtention ou le renouvellement si nécessaire d’une prescription en ligne utilisable en pharmacie. La disponibilité accrue des services de télémédecine permet un suivi plus régulier (et donc meilleur) des patients. Mais ce n’est pas tout, l’utilisation d’objets connectés rend désormais possible le suivi à distance des fonctions vitales des patients (rythme cardiaque, taux de glycémie ou d’oxygène dans le sang, etc). Autant dire qu’il s’agit d’une avancée particulièrement intéressante pour les personnes en surpoids, tant les fonctions qu’il est possible de suivre sont liées aux maladies les plus courantes chez ce type de patient (diabète, maladies cardiaques, etc). Toutefois, il convient de préciser que la télémédecine n’a pas vocation à ce stade à remplacer les consultations classiques qui restent nécessaires dans de nombreux cas.

L’hygiène de vie comme premier traitement

Si comme nous l’avons vu, la médecine et la télémédecine permettent un accompagnement médical souvent efficace, des patients atteints d’obésité, il existe d’autres solutions en amont. L’objectif premier avant de souhaiter guérir reste de ne pas tomber malade. Ainsi, l’obésité est une pathologie paradoxale tant elle est courante et facile à éviter à la fois. Ceci n’a évidemment pas pour but de culpabiliser les personnes concernées, mais la prévention pourrait éviter un nombre immense de cas d’obésité et de maladies qui en découlent. Ainsi, si les facteurs génétiques ou hormonaux existent bel et bien, l’hygiène de vie reste le facteur numéro un. Des gestes simples appliqués au quotidien peuvent littéralement sauver la vie. Il faudra en premier lieu éviter la sédentarité, ce qui ne signifie pas nécessairement faire du sport. En effet, le simple fait d’être actif tous les jours en marchant, en prenant les escaliers plutôt que l’ascenseur, en se rendant au travail à pied ou à vélo, etc constitue un remède à la sédentarité.

L’OMS (Organisation mondiale de la Santé), considère par exemple que le fait de faire entre 6 000 et 10 000 pas par jour est efficace. L’autre volet incontournable pour rester en bonne santé est évidemment celui de l’alimentation. Sans surprise, il est vivement recommandé d’opter pour une alimentation équilibrée. Celle-ci doit contenir suffisamment de fruits et légumes, de protéines et de fibres tout en limitant le sucre et les graisses dites « saturées »(beurre, fromage, charcuterie, etc). Enfin, l’essentiel pour perdre du poids, ou ne pas en prendre, sera de maintenir une balance calorique déficitaire ou neutre (dépenser autant ou plus de calories que celles que l’on mange).

Conclusion

Il était important de rappeler avant de conclure qu’aucun progrès technique, dont la télémédecine, ne pourra se substituer à une hygiène de vie adaptée. Toutefois, dans le cadre d’un accompagnement adapté, il est indéniable que la télémédecine est une option qui peut littéralement changer la vie.