Confinement et sédentarité des jeunes : halte au risque d’obésité !

Confinement + sédentarité = obésité chez les jeunes! Depuis plus d’un an, les différents confinements imposés pour tenter d’enrayer l’épidémie de Covid-19 ont bouleversé nos habitudes de vie et particulièrement celles des jeunes français. Le temps qu’ils passent devant les écrans a en effet explosé et de récentes études s’inquiètent de l’ampleur du phénomène et de son impact sur leur santé. Car la sédentarité et l’inactivité physique augmentent le risque de surpoids et d’obésité pendant l’adolescence.

Confinement et sédentarité des jeunes : un constat alarmant

L’année 2020 aura été une année alarmante pour la santé des enfants et des adolescents, à cause du confinement et de la sédentarité. Les confinements successifs ont en effet fait la part belle à la sédentarité et au temps passé devant les écrans. Et ceci au détriment de l’activité physique et sportive.

De récentes études s’inquiètent d’ailleurs de l’ampleur du phénomène. Celle intitulée Report Card dresse l’état des lieux de l’activité physique et de la sédentarité des jeunes français. S’appuyant sur de nombreuses données de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps), cette étude révèle que 58,7 % des adolescents ont réduit leur niveau d’activité physique au cours du premier confinement.

À savoir ! Une distinction est à faire entre inactivité physique et sédentarité. L’inactivité physique désigne le fait de ne pas pratiquer de sport alors que la sédentarité signifie passer trop de temps assis.

Le temps passé devant les écrans a par ailleurs explosé. 93 % des enfants et adolescents dépassent les recommandations avec une moyenne de quatre heures par jour. Au total, ce sont 62 % des enfants et 69 % des adolescents qui ont augmenté leur temps d’écran durant cette période.

Confinement + sédentarité = Un risque accru d’obésité

Les résultats de cette étude corroborent ceux de la dernière enquête de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), parue en novembre 2020. Cette enquête avait pour objectif d’évaluer les risques sanitaires liés à la sédentarité et à l’inactivité physique des enfants et des adolescents. Il s’avère que le confinement est associé à la sédentarité.

Il a ainsi été montré que deux tiers des jeunes de 11 à 17 ans se situent à un niveau de risque sanitaire préoccupant avec plus de 2 heures de temps écran et moins de 60 minutes d’activité physique par jour. Parmi les jeunes inclus dans l’étude, 49 % ont même présenté un risque sanitaire très élevé, avec des seuils plus sévères (plus de 4h30 de temps d’écran journalier et/ou moins de 20 minutes d’activité physique par jour). Le confinement a aggravé cette sédentarité.

Or, le dépassement simultané de ces deux seuils sanitaires implique un risque de surpoids, d’obésité, de troubles du comportement alimentaire ou d’altération de la qualité du sommeil. Et comme les habitudes adoptées à l’adolescence ont tendance à perdurer dans le temps, leur impact sur la santé et la qualité de vie à l’âge adulte est loin d’être négligeable !

À savoir ! La sédentarité représente la 4^e cause de mortalité dans le monde.

Fortement interpelée par ces résultats inédits, l’Anses a alerté les pouvoirs publics sur la nécessité de promouvoir et de renforcer l’activité physique dès l’adolescence. En attendant la fin de ce nouveau confinement, conseillons aux enfants et adolescents de prendre soin de leur capital santé en augmentant leur activité physique et en réduisant le temps passé assis !

Déborah L., Docteur en Pharmacie